5 hommes nommés au César de la meilleure réalisation, faut-il imposer la parité aux nominations des César ?

Doit on imposer la parité aux césar

On lance et pose le débat : Faut-il imposer la parité aux nominations des César ?

L’Académie des César a dévoilé les nominations pour l’édition 2025, et un constat frappe immédiatement : aucune femme n’est nommée dans la catégorie du César de la meilleure réalisation. Cette absence relance un débat récurrent dans le monde du cinéma : faut-il imposer une parité stricte pour garantir une meilleure représentation des femmes dans les nominations ? La question divise, opposant ceux qui plaident pour une correction des inégalités structurelles et ceux qui défendent une sélection fondée uniquement sur le mérite artistique.

Voici les 5 hommes nommés au César de la meilleure réalisation :

  • Gilles Lellouche pour L’AMOUR OUF
  • Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière pour LE COMTE DE MONTE-CRISTO
  • Jacques Audiard pour EMILIA PÉREZ
  • Boris Lojkine pour L’HISTOIRE DE SOULEYMANE
  • Alain Guiraudie pour MISÉRICORDE
Justine Triet César 2024 de la meilleure réalisation sans parité aux César

Une parité nécessaire aux César pour corriger les inégalités historiques

L’absence de réalisatrices nommées en 2025 n’est pas un cas isolé, mais un symptôme d’un problème plus profond. Depuis la création des César en 1976, seules deux femmes ont remporté le prix de la meilleure réalisation : Tonie Marshall en 2000 (Vénus Beauté (Institut)) et Justine Triet en 2023 (Anatomie d’une chute). Ce déséquilibre reflète des barrières systémiques qui freinent l’accession des femmes aux postes de mise en scène, que ce soit par des financements plus difficiles à obtenir ou par des biais inconscients dans l’industrie.

Imposer une parité dans les nominations permettrait d’accélérer le changement en donnant plus de visibilité aux réalisatrices et en incitant les producteurs à leur confier des projets d’envergure. Ce type de mesure a déjà prouvé son efficacité dans d’autres domaines : le Festival de Cannes a, par exemple, instauré des engagements pour une meilleure inclusion des femmes dans la sélection officielle. Une telle réforme aux César ne garantirait pas une récompense systématique pour les réalisatrices, mais leur offrirait au moins une place équitable dans la compétition.


Le risque d’un quota au détriment du mérite artistique

À l’inverse, certains estiment que la parité imposée dans les nominations pourrait altérer la légitimité du prix. Les César visent à récompenser les meilleures œuvres et non à représenter équitablement les genres. Ajouter des quotas, comme en politique, serait comme une contrainte artificielle. Conduisant alors à la nomination de films non pas pour leur qualité, mais pour respecter une règle statistique.

De plus, en 2025, plusieurs réalisatrices réalisèrent des films remarqués (Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck, Rosalie de Stéphanie Di Giusto, Le Procès du chien de Laetitia Dosch), mais pas retenues dans cette catégorie. Faut-il alors forcer leur présence pour respecter une parité stricte, quitte à évincer des réalisateurs qui auraient été naturellement sélectionnés ? Certains craignent que cette approche finisse par nuire notamment aux réalisatrices elles-mêmes. En créant en outre un soupçon constant sur la légitimité de leur nomination.


Un équilibre à trouver entre reconnaissance et excellence

Plutôt que d’imposer une parité absolue, une meilleure représentation des femmes aux César passe peut-être par un engagement plus large de l’industrie. Encourager la diversité dès le financement des films, promouvoir des jurys mixtes et sensibiliser les professionnels. Surtout sur l’importance de la représentation peuvent être des solutions moins brutales mais plus durables.

Si l’absence totale de réalisatrices dans les nominations 2025 choque, elle doit surtout pousser à une réflexion. Celle-ci doit être en outre collective sur les moyens d’améliorer la place des femmes dans le cinéma français. La parité imposée peut être un levier temporaire, mais elle ne remplacera jamais un changement structurel. Seule action qui garantisse aux réalisatrices les mêmes opportunités que leurs homologues masculins.

Une autre voie pour enterrer le débat de la parité aux César

Dans les catégories acteurs, actrices, meilleurs espoir féminin et aussi masculin le problème ne ce pose pas. Et pour cause car les genres ont chacun leur prix. Afin de clore le débat sur le sujet et que les réalisatrice aient aussi leur chance voici notre proposition :

Créer un César de la meilleure réalisatrice et à voir aussi pour d’autres catégories.

Pourquoi sépare-t’on les genre pour les acteurs et actrices et pas pour les réalisateurs et réalisatrices ? Où alors faisons concourir acteurs et actrices dans la même catégorie. Après tout une femme n’a en outre pas de raison d’être moins bonne actrice qu’un homme ? Dans une catégorie on célèbre le talent du genre et dans l’autre le talent sans distinction.

Cela éviterait le sempiternel débat de la parité aux César et nous éviterait donc d’avoir à écrire un article 🙂