Dans le cadre de la sortie de son second long métrage nous avons interviewé Vincent Orst pour son film « Tant pis pour le sud »
Vincent peux-tu nous parler de ton parcours qui intéressera nos lecteurs ?
– Après des études à l’université de Nice Sophia Antipolis et une licence de droit privé, je suis parti à Paris pour intégrer une école de cinéma (EICAR) où j’ai suivi une formation d’assistant à la réalisation. Je me suis par la suite consacré à de la réalisation de films d’entreprise ainsi qu’à la captation de conférences en tant qu’auto-entrepreneur. En tant que sudiste, le soleil me manquait et j’ai décidé de retourner vivre sur la Côte d’Azur. J’ai donc continué mon activité de films institutionnels et mon activité est passée en SARL, ce qui m’a permis de mener à bien mon premier long-métrage « Le Périple », un film indépendant sur le thème zombie, à mi-chemin entre Horreur et comédie et tourné dans les montagnes de l’arrière-pays niçois. Ce premier long-métrage a fait son petit tour du monde de festivals de films de genre, notamment en Amérique Latine où il a rencontré un certain succès. Enfin, avant d’entamer la production de mon second film, j’ai eu l’opportunité de réaliser deux documentaires, un au Mexique, l’autre en Argentine.
Comment t’es venu l’idée du film ? Comment s’est déroulé la préproduction et la préparation ?
– Mon second long-métrage « Tant pis pour le sud » est une comédie à 100%, très inspirée de vacances que j’avais pu connaître à mes 20 ans et que j’ai souhaité mettre au goût du jour avec des personnages d’environ 30-35 ans et leurs soucis du quotidien. Il s’agit d’une chronique, une bande six copains qui partent passer une semaine de vacances à Valras-Plage. Séjour au cours duquel ils réaliseront qu’ils ne sont plus aussi jeunes qu’ils ne le pensaient, ni tout à fait matures pour prétendre au rang d’adultes. J’avais des idées très précises concernant les rôles principaux, aussi je savais que deux rôles allaient être attribués à deux comédiens que je connaissais déjà, à savoir Lotfi Zarouel et Cedrick Spinassou. Pour tous les autres j’ai posté des annonces sur plusieurs sites et les castings ont eu lieu à Paris. Le film n’a même pas bénéficié de la moitié du budget de mon premier long-métrage, autant dire que nous avons dû nous serrer la ceinture. J’ai également eu recours à un financement participatif et du placement de produits pour mettre un peu de beurre dans les épinards… J’avais, avant le tournage, cherché à rencontrer des productions pour m’épauler sur ce projet, en vain. J’ai alors décidé de le mener à bien, coûte que coûte, je pense avoir bien fait. Désormais je suis à la recherche d’un futur acheteur, qui puisse régulariser le tout et faire vivre le film. Pour cela, je compte inviter des productions pour l’avant-première prévue début septembre à Paris, avec l’équipe du film au grand complet (et il y a du monde !).
Raconte nous le tournage, des anecdotes ?
– Pour mener à bien ce film, nous avons eu beaucoup de chance. Tout d’abord car le tournage a eu lieu durant l’été 2020, nous sommes passés entre les confinements et restrictions. beaucoup de chance aussi niveau météo puisque nous avons connu trois semaines de ciel bleu, assurant le raccord entre toutes les scènes. En grande partie, le film a été tourné dans le département de l’Hérault, à Valras-plage donc, à Béziers et au Cap d’Agde. Les vacances passées avec mon groupe d’amis à nos 20 ans avaient eu lieu en Corse. Pour une raison pratique j’ai décidé que l’histoire aurait lieu dans un endroit que je connaissais bien, étant natif de Narbonne. L’équipe était composée de techniciens de mon premier film et d’autres personnes rencontrées entre-temps, ainsi que pas mal de stagiaires d’écoles de cinéma, notamment de Montpellier (école travelling). Nous avons également connu une semaine de tournage à Nice (même si l’action n’est pas censée s’y dérouler) pour des raison pratiques encore une fois : mes amis m’ont donné un sacré coup de pouce à la figuration notamment sur une scène de discothèque (pourtant fermée). Deux scènes ont également été tournées à Angers, où je connaissais plein de personnes pour une scène avec une cinquantaine de figurants en pleine campagne. Et enfin Paris, pour l’ouverture du film.
Comment se passe la sortie du film, ses projections et présentations en festival ?
– J’organise depuis quelques jours des avant-premières privées qui auront lieu dans les quatre villes du tournage, en espérant que d’ici là les restrictions ne nous limitent pas trop. Toute l’équipe du film attend ces projections avec impatience et j’ai moi-même hâte de les accueillir dans de belles salles pour les récompenser de leurs efforts. Pas de date de sortie, il s’agit d’un film très indépendant et nous souhaitons rencontrer un futur acquéreur. On y croit !Le film fait déjà partie de sélections officielles de cinq festivals et j’attends beaucoup de réponses. Nous avons remporté trois prix de meilleure comédie, ce qui est encourageant.
Quels sont tes projets ? Un autre film ?
– Pour le moment je n’ai pas de projet de tournage. Un film indépendant, porté par mes seules épaules, ça me prend trois ans et beaucoup d’énergie. Dans l’idéal, je souhaiterais me lancer dans une toute autre activité et créer un festival de film dans l’arrière-pays niçois. Tout dépendra de la situation sanitaire d’ici-là …
Que penses tu de www.castprod.com le conseillerais tu à des comédiens ?
– J’apprécie Castprod car ils relaient beaucoup d’annonce et personnellement cela m’a permis d’entrer en contact avec notamment un de mes acteurs principaux* et des comédiennes et comédiens pour les seconds rôles de mon film mais aussi j’ai pu trouver des profils d’enfants, ce qui n’est pas toujours simple en fonction des régions de tournage.
* Alex Blanchard a obtenu l’un des 7 rôles principaux du film « Tant pis pour le sud » de Vincent Orst en postulant à une annonce déposée par le réalisateur sur notre portail.